07.03.2016
Exposition du 24 janvier au 22 mai 2016
Galerie du Château et Donation Albers-Honegger (salles au niveau -1)
Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée de Claire Spada
crédit photo : © EAC
Découvrir l’espace de l’art concret
En écho à la rétrospective consacrée à Gottfried Honegger par le Centre Georges Pompidou, à l’été 2015, l’EAC propose un face-à-face inédit entre une sélection d’oeuvres de jeunesse et les dernières productions de l’artiste, disparu le 17 janvier 2016. Ces deux ensembles, pourtant si éloignés dans le temps et dans la forme, offrent un regard en miroir sur un travail à l’évolution surprenante depuis des débuts figuratifs en amateur, jusqu’à une abstraction formelle épurée synthétisant la vision universaliste de l’art d’un des maîtres de l’art concret au XXème siècle.
Des premiers paysages et portraits réalisés dans les années 30 aux récentes silhouettes métalliques évidées, le chemin parcouru par Gottfried Honegger est riche de conquêtes et d’enseignement.
Conquête d’un langage tout d’abord, celui de l’abstraction que l’artiste adopte définitivement vers 1955. Imbrication de formes semblables ou différentes qui font encore écho dans un premier temps au réel (et notamment à la nature) puis adhésion totale au vocabulaire géométrique pour lui-même sous l’influence des premiers artistes concrets zurichois.
La seconde conquête est celle de l’espace. À la fin des années 50, Honegger transforme la surface plane du tableau en un lieu d’expérimentation du relief (recouvrement pictural, marouflage d’éléments cartonnés). L’espace devient la préoccupation centrale de l’artiste qui se reconnaît alors plus sculpteur que peintre. Sculptures, biseautages, tableaux-reliefs, tableaux-espaces, artefakts… : tout l’oeuvre de Gottfried Honegger est un dialogue permanent entre peinture et sculpture qui interroge sans cesse l’espace de présentation, la fonction du mur et la place du regardeur.
Fins reliefs métalliques, circulaires ou rectangulaires, les dernières pièces viennent opérer la synthèse parfaite du plan, du volume et de l’espace : l’apaisement par la réconciliation.
Z1691, 2014 : métal laqué – Ø 120 cm x 3,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1649, 2014 : métal laqué – Ø 120 cm x 3,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Cercle et Carré 2, 1961 – 1963 : acrylique sur carton découpé et collé sur toile – 150 x 150 cm – Collection Otten
Z1615, 2012 : métal laqué – 90 x 65 x 3,5 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1688, 2014 : métal laqué – 150 x 75 x 3,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1533, 2009 : métal laqué – 150 x 100 x 4,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1511, 2009 : métal laqué – 67,5 x 90 x 3,5 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1648, 2013 : métal laqué – Ø 120 cm x 3,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Tête, 1939 : huile sur papier – 48 x 35 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Portrait de Madame Junot, 1939 : huile sur papier – 50 x 37 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Z1641, 2013 : métal laqué – Ø 100 cm x 3,2 cm – Collection de l’artiste, dépôt à l’Espace de l’Art Concret
Gottfried Honegger (1917 – 2016), Zurich, Suisse
Après des études à la Kunstgewerbeschule de Zurich, Gottfried Honegger exerce le métier de graphiste, avant de décider, à partir de 1958, de se consacrer exclusivement à la peinture. Son point de départ se situe dans le premier art abstrait constructif et dans certaines options de l’art concret zurichois, dont il se libère au profit d’une direction plus personnelle.
Il réalise des tableaux-reliefs déterminés par le hasard, qui synthétisent couleur et lumière, puis, dès 1961 des sculptures de tôle laquée qui jouent sur la couleur et le volume. D’abord de petites dimensions, les sculptures deviennent monumentales à partir de 1970, avec les séries Volume et Structure. Pour Gottfried Honegger, l’art possède une fonction sociale d’élargissement de la conscience et de libération.
En 1990, il fonde l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux.
ESPACE DE L’ART CONCRET
13, Place Suzanne de Villeneuve
06370 Mouans-Sartoux
Horaires d’hiver : du 1er septembre au 30 juin, du mercredi au dimanche, de 13h à 18h
Horaires d’été : du 1er juillet au 31 août, tous les jours, de 11h à 19h
Fermé le 25 décembre et le 1er janvier
Visite de groupes, sur rendez-vous, tous les jours de 10h à 18h